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Clémence Pivot, directrice artistique junior.

24 avril 2019

Directrice artistique junior, et plus concrètement ?
En tant que directrice artistique junior chez IWF, je réponds à des briefs envoyés par les clients, en proposant différents axes créatifs qui seront validés ou mis de côté, retravaillés, façonnés jusqu’au bout. Je m’occupe aussi d’adapter des créations existantes pour la France. Mon travail est un challenge constant pour essayer de proposer quelque chose de neuf, de dynamique, qui colle à l’ADN de l’agence et à l’attente des clients.

À ton avis, quelle est la chose la plus attirante dans ton travail ?
Ce qui est attirant dans mon métier de directrice artistique, c’est la constante recherche d’inspiration : devoir regarder autour de soi tout ce qui se crée, pouvoir découvrir des choses du passé, comme les nouveautés au quotidien. C’est devoir nourrir sa créativité tous les jours. C’est passionnant, car il y a toujours quelque chose à découvrir, à apprendre.

Ton point de vue sur l’agence ?
Nous essayons d’offrir une vision différente au client, nous sommes toujours force de proposition pour pousser les projets plus loin, pour sortir des sentiers battus et apporter un terrain de création plus large. Nous avons aussi une tradition, tous les vendredi matin il y a un petit déjeuner à l’agence qui nous permet de nous réunir autour d’un croissant, de tartines de beurre et de café. La meilleure manière pour créer des liens et bien terminer une semaine de travail.

Tes sources d’inspiration ?
Je tire mon inspiration d’Instagram, des comptes que je suis et qui reflètent ce que j’aime. J’achète beaucoup de magazines comme Étapes, Kinfolk, Dansk ou des livres avec de belles couvertures graphiques. Je m’inspire beaucoup de l’univers coréen, les lookbooks, les shootings d’idoles pour les magazines tel que W, Vogue Korea. La mode en général est aussi source d’inspiration pour moi, comme Chanel, Balenciaga, Jil Sander qui possèdent des univers graphiques fascinants. J’ai aussi quelques Tumblr favoris, ainsi que des galeries Pinterest où je classe mes inspirations. J’achète des albums physiques de K-pop car ce sont de beaux objets graphiques, avec des livrets plus beaux les uns que les autres.

Univers coréen, la mode coréenne, Vogue Korea, tu sembles avoir une bonne connaissance de la culture coréenne, d’où cela vient-il ?
J’ai commencé à m’intéresser à la culture coréenne en 2016. J’étais en quête de nouveauté. Rien ne m’attirait dans les tendances ou la musique à ce moment-là. C’est lors d’une soirée que ma meilleure amie m’a proposé de regarder un drama coréen « Dream High ». J’ai été séduite par le langage et en faisant plus de recherches j’ai été captivée par la créativité de ce pays au niveau du design, de la musique avec les clips vidéo et de leur sens de la mode. La culture de la créativité des Coréens m’a totalement émerveillée avec leur envie de se renouveler tous les jours. C’est ainsi que j’ai remarqué que la Corée avait une énorme influence en termes de musique et de design. C’est une source inépuisable d’inspiration et c’est pour ça que j’y suis attachée aujourd’hui, car j’ai trouvé tout ce que j’aimais dans cet univers. Au-delà de ça, j’apprécie les traditions et la manière de célébrer en Corée, je rêve de goûter à une soupe d’algue à mon anniversaire et d’aller pour la première fois dans un sauna !

 

Qui dit culture coréenne dit K-pop, j’imagine que tu connais ?
Plus que connaître, j’en suis au point d’apprendre les chorégraphies des girls band coréens! J’ai commencé la danse il y a 19 ans et je pratique différents types (danse classique, modern jazz, hip-hop africain…). J’écoute constamment de la musique, tous les jours, donc je mémorise assez rapidement les rythmes et les sonorités d’un morceau, ce qu’il faut à tout prix pour apprendre une chorégraphie. À partir du moment où je connais le morceau par coeur, je regarde le clip avec la chorégraphie une cinquantaine de fois pour décortiquer chaque mouvement en les reproduisant d’abord lentement et ensuite sur le rythme réel de la musique, jusqu’à ce que je connaisse la chorégraphie par coeur. Généralement j’apprends les pas de la chorégraphie dans ma chambre et je finis par m’entrainer dans une salle avec un grand miroir. J’apprends les danses des girls bands mais aussi celles des boys bands qui sont géniales aussi ! Mon groupe favori parmi tous ceux qui peuvent exister est BLACKPINK. J’aime aussi IKON, Ateez, NCT et Seveteen.

Tes lieux préférés à Paris ?
J’en ai deux ! Le premier endroit s’appelle Shakespeare & Co. C’est une librairie anglaise qui vend des livres aux couvertures superbes, graphiques ou avec des vieilles reliures. La librairie se trouve à Saint-Michel dans une vieille maison parisienne. Vous pouvez vous réfugier à l’étage et passer un après-midi à lire car il y a plein de recoins avec des fauteuils pour s’installer confortablement. Le deuxième lieu, mon favori, est un café coréen qui s’appelle « Maeum », dans le quartier de la Bastille. Ce café a été créé par un Coréen fraichement arrivé à Paris pour réaliser son rêve. Vous pouvez y boire du thé au yuzu, manger du bingsu, des Jjin-pang et plein d’autres desserts traditionnels, tout est fait maison et présenté dans un décor vraiment parfait ! Il y a aussi un petit corner où des créateurs viennent exposer leurs créations que vous pouvez acheter. Les collections changent toutes les deux semaines, alors il est impossible de ne pas y retourner !

Ton rêve ultime aujourd’hui ?
Mon rêve le plus cher en ce moment serait d’aller à Séoul pour découvrir de mes propres yeux la ville, la culture coréenne et de pouvoir goûter à la street food dans Hongdae ! Je rêve aussi d’avoir la chance de pouvoir effectuer un workshop en Corée avec INNOCEAN Worldwide.